Présente depuis plusieurs décennies sur notre territoire, l’ambroisie est une espèce végétale de la famille des astéracées d’origine américaine considerée comme invasive, qui a connu un fort développement depuis une quinzaine d’années. Cette plante exotique colonise peu à peu le territoire de la région Poitou-Charentes et engendre des effets néfastes sur la santé, la production agricole et sur la biodiversité.
Globalement, deux foyers d’ambroisie ont été détectés d’après une enquête réalisée en 2009 par l’association Poitou-Charentes Nature : un foyer situé sur Angoulême et un autre dans le centre du Poitou sur les pays Mellois et Ruffécois.
Après de nombreuses initiatives locales d'acteurs issus du monde agricole ou d'associations de protection de l'environnement, le Pays Ruffécois a choisi de s'engager dans une démarche opérationnelle co-pilotée par l'association Poitou-Charentes Nature, la FREDON Poitou-Charentes et l'Agence Régionale de Santé (ARS) afin d'établir un plan d'action pour la gestion du foyer d'ambroisie sur son territoire.
Ce projet, co-financé par le Syndicat de Pays du Ruffécois dans le cadre de son Contrat Régional de Développement Durable (CRDD) signé avec la Région Poitou-Charentes et son programme LEADER (Europe), par l'ARS (Agence Régionale de Santé) et par la FREDON Poitou-Charentes, réunit différents partenaires locaux comme le Conseil Général de la Charente, l’ATMO Poitou-Charentes, la Chambre d’Agriculture de Charente, le CETIOM, l’association Poitou-Charentes Nature, les coopératives agricoles, l'Agence Départementale d'Aménagement (ADA) d' Aigre, le SIAEP de Saint-Fraigne, ...
L’enjeu n’est pas d’éradiquer l’Ambroisie mais bien d’en atténuer la prolifération et ses effets néfastes évoqués précédemment. Il s’agit d’intervenir suffisamment tôt pour éviter de connaître la situation rencontrée aujourd’hui en Rhône-Alpes où d’importants moyens humains sont nécessaires pour gérer les foyers (500 personnes étaient mobilisées sur le terrain en 2007 dans le seul département du Rhône). A travers la constitution d’une cellule d’action locale au plus près du terrain, la démarche générale consiste à élaborer une stratégie pluriannuelle et à la décliner très rapidement en actions concrètes (exemples : sensibilisation du public, démonstrations-pilote et formations auprès des agriculteurs et techniciens de collectivités, mise en œuvre d’un chantier d’insertion, etc.).